Ce type d’investissement participatif a bonne presse en Amérique où il est présent depuis le XIXe siècle. On trouve ainsi une plateforme de don pour chaque type de fonds à récolter. Cet engouement peut s’expliquer par la solidarité qui est, aux Etats-Unis, une valeur fondamentale. Vous connaissez peut-être déjà les deux géants américains du crowdfunding : Kickstarter et Indiegogo. Avec 150 millions de dollars récoltés en moyenne par semestre, la plateforme s’affirme comme un moyen idéal pour se constituer un capital. Les Etats-Unis ne sont pas en reste en ce qui concerne le prêt : la plus grande plateforme consacrée, Lending Club, est américaine.
L’equity crowdfunding a également la côte avec les plateformes SeedInvest et Cowdunder. Elles ont permis à des centaines d’entreprises de réunir un capital de 230 millions de dollars. Les plateformes de dons sans contreparties sont représentées notamment par GoFundMe, spécialisée dans les événements et les projets personnels. Cependant, aucun cadre légal n’est vraiment défini ce qui freine considérablement les possibilités de prêt et de don. Ceci a pour impact de renforcer le pouvoir de chaque Etat sur la question du crowfunding, faute de cadre légal fédéral défini. Pour le moment, des petits changements ont vu le jour : les entreprises sont désormais autorisées à faire la publicité de leurs projets sur les réseaux sociaux. La question importante de l’investissement via des acteurs non-accrédités n’est en revanche toujours pas réglée.
Le crowdfunding aux Etats-Unis a donc encore de beaux jours devant lui, à condition que les questions restées en suspend trouvent des réponses légales. Les derniers sursauts dans la législation du crowdfunding semblent indiquer la mise en place d’un mouvement allant dans ce sens.