L’immédiat d’après-guerre est une période florissante pour les investisseurs. Les destructions impliquent une reconstruction rapide de logements, alors que l’Etat n’en fait pas sa priorité. Le redressement de l’appareil industriel est en effet nécessaire pour recommencer à produire de la richesse. Néanmoins, le plein emploi et le développement économique favorise rapidement l’accès à la propriété pour les couches populaires.
Dans les années 70 une inflation importante rend les prêts très attractifs. La situation s’inverse dans les années 80, mais l’arrivée des derniers baby boomers dope un marché qui manque encore de logements.
Les années 90 sont les premières à mettre en lumière une facette nouvelle de la crise du logement. Dorénavant ce ne sont pas seulement les maisons qui manquent, les couches populaires connaissent aussi des difficultés à accéder à la propriété. Le marché reste stable en milieu urbain comme rural, jusqu’à la crise récente qui touche en priorité les villes et campagnes peu attractives. On voit alors l’émergence d’un marché immobilier à plusieurs vitesses. Celui-ci reste intéressant pour l'investissement immobilier dans les zones moyennement attractives. La difficulté de l’accès à la propriété n’y favorise pas une évolution radicale des prix, alors que les locations connaissent logiquement une hausse de la demande.